Miracle à Madrid

On appelle cela un miracle !! Tenu en échec , dominé des pieds et de la tête par un Real forcément revanchard, bien arnaqué par la Var, le PSG est reparti de Bernabeu avec le point du nul, récolté lors des trois minutes où l’équipe a enfin joué sérieusement au football.

Tout le monde sait que Paris a du mal à l’extérieur lors des gros matchs de C1. Barcelone, Chelsea, City, Madrid déjà, les exemples ne manquent pas. C’est un fait inexplicable, mais l’équipe perd tous ses moyens, même quand elle est en situation favorable, se transforme en chaton et éprouve une sacrée déception.

Du coup, le match de mardi s’annonçait tendu, d’autant plus qu’une défaite n’aurait pas modifié le fait que le PSG était déjà qualifié. Et pour aggraver le tout, le nul entre Bruges et Galatasaray qualifiait également Madrid. La tentation pouvait être grande pour les joueurs de Paris de ne pas jouer à fond.

Et le début de la partie a donné raison aux pessimistes. Archi-dominé, incapable d’avancer, malgré une première alerte de Mbappé, encaissait un premier but de Benzema au bout d’à peine un quart d’heure. Le match était lancé et le PSG souffrait. Sans un Navas impérial, la fessée aurait été impressionnante.

Le tournant aurait du intervenir à quelques minutes de la fin. Sur une intervention litigieuse de Courtois, le portier belge prenait logiquement un carton rouge et un pénalty était sifflé. Mais il était dit que la VAR n’allait pas laisser Paris s’en tirer. Pour une faute non sifflée sur Marcelo une quarantaine de secondes avant , faute vue par l’arbitre et qu’il avait estimé non valable, la Var faisait donc revenir sur cette décision. Pas de pénalty, pas d’expulsion, un foutage de gueule de plus et de l’eau au moulin de ceux qui pensent, à juste titre selon moi, que l’arbitrage favorise certaines équipes et en défavorise d’autres.

Pas d’égalisation donc, pas de Real en infériorité. La 2e mi-temps a démarré avec le remplacement de Gueye par Neymar. Paris a un peu haussé son jeu, mais a du à nouveau s’en remettre à Navas pour éviter de couler. Et à la 80e, Benzema s’est offert un doublé. On pouvait déjà imaginer les titres de la presse et la joie du côté de Marseille.

Sauf que Mbappé a sonné la révolte en réduisant le score. Alors oui, son but est chanceux, mais de temps en temps, on peut bien avoir un peu de bol ! Et à peine une minute plus tard, Sarabia, entré peu de temps auparavant égalisait et climatisait Bernabeu. Le hold up aurait pu être total si Mbappé avait réussi à cadrer sa frappe dans les arrêts de jeu.

Dans cette triste semaine européenne pour les clubs français et les défaites de Lille et Lyon face à l’Ajax et au Zénith (2-0 à chaque fois), Paris a donc sauvé l’honneur, conforté sa première place (même en cas de défaite face à Galatasaray et d’une victoire madrilène à Bruges). Alors, oui, le match était vilain, oui, Paris s’est fait bouffer. Mais au final, le grand perdant est bien Madrid qui n’aurait pris que 1 point face au PSG. Sur les dernières confrontations, ce fut 6 et 4 !

Ce genre de match, Paris le perdait généralement. Espérons donc que ce nul arraché dans la douleur sera une vraie source d’inspiration pour le groupe et qu’on reverra à nouveau le PSG au minimum en quart de finale.