Rêvons à une 3e étoile.

Après la (difficile) qualification face au Maroc, la France peut donc rêver à une 3e étoile. Il ne reste plus que l'obstacle argentin sur sa route. Un obstacle de taille, au moins aussi imposant que le Brésil de Ronaldo en 1998, porté par un Lionel Messi qui est clairement en mission et qui rêve d'inscrire - enfin- son nom au palmarès de la coupe du monde, après la finale perdue de 2014 et les échecs de 2010 et 2018.

Sa demie-finale contre la Croatie, battue sèchement 3-0, a montré que c'est bien lui qui incarne l'Albicéleste , le reste de l'équipe se "contentant" de faire de la figuration autour de lui. Alors qu'importe que le pénalty sifflé en la faveur de l'Argentine soit très (très) généreux , ils n'ont pas volé leur place. 

Pour la France, cela a été encore une fois compliqué. Après avoir ouvert le score très rapidement par Hernandez, sur une passe certes contrée de Mbappé, les Bleus ont subi une vague d'attaques marocaines intensives ! Pour la première fois mené au score, le Maroc n'avait pas d'autre choix que de changer sa façon de jouer : finie l'attente devant son but en attendant le contre ou les TAB. Il fallait attaquer, revenir au score pour espérer ensuite prendre le meilleur sur la France et être le premier pays africain en finale d'une coupe du monde, 92 ans après la toute première.

Et cela aurait pu réussir. Mais les co-équipiers d'Hakimi se sont montrés bien brouillons devant le but. Pour être honnête, les Bleus ont, eu aussi, bouffé la feuille de match avec un tir de Giroud sur le poteau et une frappe non cadrée de ce même Giroud peu de temps avant la pause. 

Et il aura fallu la 79e minute pour que Kolo Muani, sur son premier ballon , que lui envoyait Mbappé , porte l'estocade et ruine les espoirs marocains. A 2-0 , ils ne pouvaient plus revenir et la France filait donc vers sa 4e finale, la 2e d'affilée, ce qui n'était plus arrivé depuis 20 ans et le Brésil (94-08-2002).

Alors, demain, la France rejoindrait-elle l'Italie (34-38) et le Brésil (58-62) en gardant sa couronne ? Difficile de faire un pronostic tant le parcours bleus a été difficile, voire miraculeux.

Ce qui est sûr, c'est que Didier Deschamps a, une fois de plus, parfaitement su tirer le meilleur d'un collectif uni et qui, malgré ses manques évidents, peut aller au bout. C'est tout le mal qu'on lui souhaite !